Un représentant prolifique et très compétent de l'école animalière. Auguste Caïn, fils de boucher, travaille plusieurs années comme apprenti auprès de son père. Il s'initie ensuite à la sculpture dans l'atelier d'Alexandre Guionnet, sculpteur sur bois, puis de François Rude (1784-1855). Comme Antoine-Louis Barye quelques années plus tôt, il étudie l'anatomie animale en dessinant au Jardin des plantes de Paris.

Il commence à exposer au Salon en 1846 avec un groupe en cire de fauvettes défendant leur nid contre un loir, aujourd'hui disparu, mais qui sera ensuite coulé en bronze et présenté au Salon de 1855. Dans les années 1840 et 1850, outre la sculpture de petites figures animales, il crée également des objets décoratifs à motifs animaliers, tels que des boîtes d'allumettes, des tasses et des chandeliers.

C'est P.J. Mène, dont il épouse la fille en 1852, qui l'a le plus influencé. Il s'inscrit dans la tradition des artisans parisiens qui épousaient la fille, voire la veuve, de leur mentor, afin de poursuivre aisément l'activité de l'atelier ou de l'entreprise. Il travaille dans la fonderie de son beau-père pour la plupart de ses moulages. Les œuvres plus importantes sont coulées par Barbedienne. Il ciselait lui-même ses bronzes avec un grand soin, comme en témoignent ses bronzes.

Les œuvres les plus célèbres d'Auguste Caïn représentent de grands carnivores avec leurs proies, parfois au cours d'un combat. Il s'est beaucoup concentré sur les animaux dans leur habitat naturel, qu'il s'agisse de carnivores ou d'un large éventail d'animaux domestiques et de basse-cour. Il les dépeint souvent avec un certain humour, en créant un personnage pour chaque animal. Son œuvre est toujours d'un grand réalisme, non pas tant dans la formation des os et des tissus, qui est néanmoins très compétente et bien finie, avec une touche parfois presque impressionniste, mais dans le détail de ses bases, qui comprennent souvent un rat ou un panais, et rarement seulement un brin d'herbe.

A partir des années 1860, reconnu comme sculpteur animalier, Auguste Caïn commence à recevoir des commandes officielles. Parmi elles, des sculptures monumentales toujours en place dans les grands jardins parisiens. Les œuvres les plus célèbres d'Auguste Caïn représentent de grands carnivores avec leur proie, parfois lors d'un combat.