Pierre de Soete est mis au travail dès l’âge de 8 ans. Il devient orphelin à l’âge de quatorze ans. Il s’inscrit à l’Académie de dessin de Molenbeek tout en s’initiant au modelage en autodidacte. Il a fait “mille métiers” avant de se retrouver dans l’atelier de polissage de la Compagnie des Bronzes à Bruxelles (1900). “Promu” à l’atelier des monteurs, il voit passer entre ses mains des sculptures notamment de Julien Dillens, Constantin Meunier ou encore Jef Lambeaux.
Autodidacte habile et observateur, il veut devenir sculpteur, s’aidant d’une brève initiation au dessin à l’Académie de Molenbeek. En 1911, une fonderie de bronze d’Anderlecht lui confie la direction de l’un de ses départements.
Mais ni ses nouvelles fonctions ni la Grande Guerre ne le détournent de sa passion pour la sculpture. Sollicité au sortir de la Grande Guerre à la réalisation de monuments aux victimes du conflit mondial, il se consacre exclusivement à la sculpture à partir de 1924 ; deux ans plus tard, le monument aux héros de l’Air de 14-18 constitue sa première réalisation majeure. Désormais, il répond aux commandes officielles (bustes, médailles, portraits), tout en poursuivant une œuvre personnelle faite d’œuvres de petite taille d’inspiration très variée, parfois fort originale, dans un style très classique.
Signataire de quelques monumentales réalisations publiques faisant penser à la statuaire officielle des régimes autoritaires des années 1930, il clamait n’appartenir à aucune école, à aucun cénacle, et n’avoir que sa conception personnelle comme guide. Il excelle dans des sujets tels que la maternité, le sport et la danse. Auteur d’effigies pour l’industrie automobile, il est le créateur du célèbre bouchon de radiateur des automobiles Minerva.
Par ailleurs, il était connu comme athlète. A ce titre, il voyagea aux Etats-Unis en 1927 dans le cadre d’un concours sportif, la Gordon Bennett Cup Competition et fut finaliste au concours d’Art des Jeux Olympiques en 1928 à Amsterdam.